jeudi, 13 juin 2019

La santé des onglons, une priorité

Par Ricardo Codina

Dörte Döpfer, professeure associée de l'Université du Wisconsin à Madison, et André Clavet, vétérinaire québécois cumulent à deux un demi siècle d'expérience en santé des onglons des bovins nous apprenait Le Bulletin des agriculteurs le 11 juin dernier. Les deux spécialistes étaient les conférenciers invités de la Journée bovine 2019 de la compagnie Merck Santé animale le 31 mai dernier en Montérégie.

Spécialiste du piétain, Dörte Döpfer, Allemande d'origine s'exprimant en françcais, souligne l'importance d'intervenir promptement dans la reconnaissance des facteurs de risque de piétain. À cet égard, elle explique dès le début de sa conférence « Il ne faut pas attendre une semaine avant de traiter à cause de la modification de la réglementation sur les antibiotiques. Trop souvent, j’ai vu des cas détectés trop tard! Une dermatite digitale négligée est irréversible. Il faut détecter tôt. » L'idendification des facteurs de risque tels la mauvaise hygiène, la saison, la promiscuité des bovins, des races plus fragiles (Holstein), l'effet du parc et bien sûr le stress sont de la plus haute importance. La spécialiste conclut que la la manipulation des onglons, lorsqu'elle est faite dans les règles de l'art, permet de diminuer les problèmes de pattes de plus de moitié.

De son côté, le vétérinaire André Clavet animait un atelier chez MBM Daigle de Sainte-Hélèene-de-Bagot dans lequel il illustrait cinq étapes simples pour réussir un parage. Ce dernier y déclarait : « Un bon parage n’est pas de tout couper, mais de laisser le plus de corne possible pour rendre le sabot fonctionnel. » C'est comme un belle coupe de cheveux compare-t-il, l'imprtant n'est pas la quantité de cheveux retrouvés sur le sol mais bien comment ce qui est resté sur la tête a été sculpté. Idem pour les onglons.


À propos de prévention des boiteries, Dörte Döpfer, en complément de cette journée a expliqué qu'un essai de caméras installées dans les bâtiments de fermes commerciales et reliées à l'intelligence artificielle permettrait de détecter les boiteries le p lus tôt possible. Les caméras placées dans les lieux de passages fréquents des animaux permettraient d'atteindre cet objectif. L'intellgience artificielle programmées adéquatement reconnaissant les problématiques de boiteries.