vendredi, 2 juin 2017

La Chine a trouvé des traces de ractopamine dans une carcasse de porc d'Olymel

Par Ricardo Codina

La Chine a trouvé des traces de ractopamine, un médicament vétérinaire interdit au Québec, dans une carcasse de porc provenant de l’usine Olymel de Vallée-Jonction au Québec. La Chine achète du porc exempt de cette hormone de croissance d’où les tests aléatoires sur des carcasses en importation.
 
drapeau de la chine
Source image : Wikipedia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Flag_of_the_People%27s_Republic_of_China.svg
 
La Presse, dans son édition du 31 mai 2017, rapportait que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) avait appris ce lundi, via l’ambassade du Canada en Chine, qu’une commande de pieds de porcs importée d’ici contenait des traces de ractopamine.

La ractopamine est un médicament vétérinaire qui accélère la croissance des muscles des porcs et permet des gains de rentabilité. Ce médicament est permis en Amérique du Nord, mais plusieurs marchés l’interdisent : Union européenne, Russie, Chine. Au Québec nous pouvons importer du porc traité à la ractopamine, mais nos producteurs n’ont pas le droit de l’utiliser depuis 2015 car la majorité de notre production va en exportation.

Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, a déclaré à La Presse qu’une enquête de l’ACIA se déroulait afin de trouver la source des carcasses contenant les résidus de de médicament vétérinaire interdit au Québec. En attendant, la Chine a décidé de cesser toute importation de porc en provenance de l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction mais pas des autres usines de la compagnie.

David Boissonneault, président des Éleveurs de porcs du Québec et lui-même éleveur, a admis : « Ça ne devrait jamais arriver. La ractopamine est permise ailleurs en Amérique et dans d'autres élevages. Ça ne représente aucun danger pour la santé humaine de la consommer. Est-ce qu'il y a eu un mélange dans la moulée? Ça peut être possible ». Rappelons qu’en 2015, peu après l’interdiction de la ractopamine, du porc du Québec avait raté le test de l’importation en Chine. David Boissonneault précise : « À court terme, cet incident n'a aucun impact sur le porc québécois. Les éleveurs canadiens ont mis la barre très haute. Et dans ce temps-là, ça peut arriver qu'on l'accroche ». Olymel travaille avec l’ACIA, pour trouver la source de contamination. L’ACIA tiendra les autorités chinoises au courant des développements. Le marché d’exportation pour le porc canadien est important et c’est particulièrement vrai pour le Québec. En effet, 70% du porc québécois est exporté vers la Chine, le Japon est les États-Unis.