dimanche, 23 juin 2019
Stages pour les étudiants en médecine vétérinaire en milieu agricole
Par Ricardo Codina
Cet été, des agriculteurs recevront la visite de leur vétérinaire qui sera accompagné d'un étudiant stagiaire en médecine vétérinaire, nous apprenait cette semaine La Terre de chez nous. Le but est de familiariser les étudiants en médecine vétérinaire à la pratique en milieu agricole.
Il s'agit là d'un programme du ministèere de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) dont l'objectif est de palier à la pénurie de relève chez les praticiens oeuvrant auprès des animaux d'élevage.Ce programme est baptisé Initiative ministérielle pour des stages incitatifs en médecine vétérinaire dans le domaine bioalimentaire.
Chaque étudiant inscrit à ce programme est jumelé à une clinique vétérinaire spécialisée dans le domaine des grands animaux et animaux d'élevage (volaille, porcs etc.) En cette première année du programme, le succès est au rendez-vous avec 65 étudiants inscrits dans 44 milieux de stages pour un équivalent de 428 semaines de travail. Hugo Laplante, vétérinaire au MAPAQ parle d'une réponse au-delà des attentes.
C'est une bonne nouvelle car la situation de la relève de praticiens auprès des grands animaux est fragile. Dr Plante explique à La Terre de chez-nous : « À proprement parler, il n’y a pas actuellement de pénurie de médecins vétérinaires dans le bioalimentaire. Par contre, la situation est fragile et l’on sait déjà que le nombre d’étudiants qui obtiennent un diplôme dans ce secteur ne permet pas de remplacer ceux qui vont potentiellement prendre leur retraite ».
De son côté, la présidente de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec, Caroline Kilsdonk, affirme au même journal « On constate de façon claire dans les régions les plus éloignées que la situation est extrêmement fragile ». C'est la raison pourquoi l'OMVQ incite la relève à envisager une pratique auprès des animaux d'élevage. Du côté de l'UPA le portrait est légèrement plus pessimiste. Paul Doyon 2e vice-président déclare que le secteur commence à gérer des bris de services.
C'est pour gérer la situation qu'un comité sur la relève vétérinaire formé de l'UPA, l'OMVPQ, l'AMVPQ, l'AVIAQ, la FMV et le MAPAQ a été créé. Tout est sur la table jusqu'à une réflexion sur le mode d'admmission de la FMV. Mais attention, si on augmente les admission et que tous ces gens vont du côté des petits animaux personne ne serait gagnant. La situation est complexe et le travail se fait présentement. C'est la raison pour laquelle les stages de cet été permettant de pratiquer auprès des grands animaux en région éloignées devrait, espère-t-on, inciter certains futurs praticiens à choisir d'y oeuvrer.